Parcours Clécy

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Départ : Place du Tripot - 14570 Clécy

Avec ses paysages d'exception, Clécy a longtemps inspiré les peintres venus en nombre s'adonner à leur art sur les terrasses des fameuses guinguettes des bords de l'Orne, ou encore dans la campagne avoisinante. Sur ce parcours, ponctué de 9 haltes, des témoins d'un autre temps vous guiderons pour la découverte d'une Suisse Normande typique et attrayante.

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Nous vous souhaitons une agréable visite !

 

Et si on parlait de Clécy, des peintres et de l'impressionnisme ? Ce parcours compte 9 haltes qui vous seront indiquées par un son de clochette qui marquera le début de chacun des commentaires. Nous allons vous conter l’histoire du village de Clécy, vous partez pour environ 1h, à votre rythme. Laissez-vous guider. Vous êtes sur la place du Tripot, place centrale du cœur du bourg, le corps de bâtiment face à vous abritant l’office de tourisme, le musée André Hardy et un commerce était autrefois l’hôtel des voyageurs. Tiens, voilà que j’aperçois l’aubergiste. Ah mon hôtel, il en a vu passer des voyageurs, des ouvriers et même des artistes, et des connus dont Georges Moteley, vous savez, l’artiste peintre qui deviendra célèbre, et bien, il venait chaque année en villégiature à Clécy, c’est d’ailleurs chez moi qu’il a rencontré quelques un de ses grands amis. André Hardy, l’instituteur et peintre du village, ou encore Paul-Emile Pissarro, il aimait refaire le monde et parlaient de leur art au coin d’une table des heures durant. Et pour la petite histoire, c’est aussi chez moi que monsieur Moteley rencontra sa future épouse, Anaïs François, ma nièce, nous avons célébré leur mariage le 16 juin 1891, quelle fête.
En période d’ouverture, n’hésitez pas à pousser la porte du musée André Hardy, l’entrée est libre et la visite en vaut la peine. Si j’avais su qu'un jour, l’hôtel des voyageurs deviendrait le musée qui m’est consacré. J’ai souhaité qu’après ma mort une partie des mes tableaux reviennent à la commune de Clécy, si chère à mon cœur. Comme c’est amusant et joliment recréé, une reconstitution de mon anatomie accueille les visiteurs. Il faut bien avouer que ce dernier est beaucoup mieux rangé qu’à l’origine. Le miens, était un véritable capharnaüm, je peignais tout ce que j’avais sous la main, du bois, du carton, du papier, le recyclage chez moi était une seconde nature. Au milieu, des tubes de gouache, couteaux, pinceaux, brosses, voilà mon porte pipe, je l’avais sculpté lorsque j’avais une quarantaine d’années, c’est vrai que je m’adonnais aussi quelques fois à la sculpture. Ah voici quelques portraits de famille, ma femme, ma fille, mon gendre, ma grand-mère. J’ai souvent peint la Normandie, sa nature, ses paysages, sa campagne, ses habitants, son habitat, mais j’ai aussi peint des marines et scènes de plage, à ce sujet, j’ai même créé des affiches dont plusieurs présentant Clécy, mais aussi de façon amusant, j’ai mis en scène, sur l’une d’elle, Colette ma fille, sur une plage de Saint-Aubin-sur-Mer. Après votre passage au musée, vous ressortirez par la gauche, passerez devant la mairie, jolie bâtisse, n'est-ce pas ? Pour ensuite rejoindre l’entrée de l’église, un pupitre vous y attend.
Je m’appelle Bernadette et avec 3 de mes amis, nous avons la charge de fleurir l’église. Quel bonheur au mois de mai de mettre en place ces petits bouquets de muguets et ces grandes brassés de lia qui embaument le coeur de l’église, d’ailleurs celle-ci a été édifié au 15ème siècle, et n’a guère conservé de cette époque que son clocher-porche très originale cependant, qu’en dites-vous ? L'abbé Beaudron, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, a fait faire quelques modifications architecturales, et c’est ainsi qu’elle présente un aspect massif et robuste, accentué par la rudesse des roches de schistes et de grès. En sortant, remarquez le cadran solaire du 18ème siècle, sculpté sur la façade de la chapelle Sud, et ne manquez surtout pas les chapelles latérales aux ouvertures somptueuses de style dit-on “gothique flamboyant”. Contournez ensuite l’église pour emprunter la rue principale, la rue de la Poste, avancez sur la rue de la Poste pendant 80 m puis prenez à gauche, la rue Moteley, en descente, au bout de celle-ci, traversez la grande rue par le passage piéton.
Je m’appelle Justine, je travaille à la ferme, en juillet c’est la grosse saison, c’est la moisson, les meules de foin représentés par Hardy, ah ça j’ai bien connue, couper les gerbes, les lier, les rassembler puis former ses jolies cabanes de foins, quel travail. C’est un bel hommage que nous avons du André, en peignant les scènes de travaux des champs, et d’ailleurs, on le voyait souvent arpenter la campagne avec son chevalet et ses boîtes de couleurs, toujours sa pipe au coin de la bouche, regardez devant vous, c’est beau , n’est-ce pas ? Et bien, ce rocher s’appelle le pain de sucre, on est pas à Rio, mais bien à Clécy. Vous savez, c’est un des plus hauts mont de la région. Il y à longtemps de ça, nos ancêtres vivaient dans les montagnes de Normandie. Lorsqu’il faut y grimper pour accéder au pâturage, c’est pas une partie de plaisir pour nous autres, il faut de bons mollets, mais ce paysage, cette nature, je ne m’en fatigue pas. Descendez par le sentier piéton, face à vous, en direction de l’Orne, 50m plus loin, restez sur le sentier de droite, ne prenez pas des escaliers, lorsque vous arriverez sur la route au bord de l’Orne, la route des Guinguettes, prenez à gauche et continuez sur 175m, le panneau 4 est situé à l’entrée d’un sentier d’accès pour canoë.
Rejoignez maintenant le pont du Vey par la route, puis traversez-le, ce pont, édifié parallèlement aux aménagements ferroviaires, date de 1866, auparavant, le passage sur l’autre rive s’effectuait en bac. Bonjour, je m’appelle Charles, je suis passeur de bac comme mon père et mon grand-père. Ce bac à chaînes relient les villages de Clécy et du Vey, il en faut de bons bras, car combien de fois par jour je traverse le fleuve en tirant sur cette chaîne qui nous mène d’une rive à l’autre. Vous voyez là, près du pont, c’est le moulin du Vey, c’est un moulin à blé, l’été, on voit passer les charrettes chargées de blé du matin au soir et du soir au matin, quel trafic. Prenez la direction du camping, première route à droite après le pont, arrivé à l’entrée du camping, prenez le chemin en face, direction les rochers des parcs, jusqu’à l’escalier à gauche qui se trouve avant le pont ferroviaire, prenez l’escalier qui donne sur la voie verte puis allez vers la droite jusqu’au viaduc, le panneau 5 se trouve au milieu du viaduc. Allez, un petit effort, vous y êtes presque, et l’effort en vaut la peine !
Bonjour les amis, moi c’est Pierre, nous sommes en 1865, je travaille pour l’architecte monsieur Verjat, nous participons avec mon équipe à la construction du viaduc de la Lande. Vous voyez ses grandes arcades qui s'enchaînent ? Et bien c’est lui, le viaduc de la Lande. Normalement, le chantier devrait s’achever l’année prochaine. Vous savez, ce viaduc, ce n'est pas rien, nous sommes fiers de travailler sur ce projet, car grâce à lui, la futur voie de chemin de fer reliera Caen à Laval. Profitez maintenant de votre présence sur le viaduc pour admirer le panorama, d’un côté, le massif des rochers des parcs, paradis des grimpeurs, est un des plus grands site d’escalade dans le grand Ouest de la France, il compte 120 voies d’escalades, il est surplombé par un chemin de grande randonnée GR36, depuis lequel le point de vue est remarquable. De l'autre côté du viaduc, jetez un coup d'œil aux bases nautiques et aux guinguettes des bords de l’Orne, le spot idéal pour une journée active ou de détente en famille ou entre amis, ne trouvez-vous pas ? Et ce drôle de parcours, là, qui domine la vallée serpentant à travers un immense terrain, vous l’apercevez ? Et bien, il s’agit d’une luge sur rail, une activité atypique ouverte à tous et à ne pas manquer dans la région. Traversez la route pour descendre le sentier au bord de l’Orne vers la gauche, panneau 8, et continuez jusqu’au panneau 9 en longeant le sentier, profitons de notre passage sur cette ancienne voie ferrée pour vous parler d’un site incontournable à visiter ici, à Clécy, le chemin de fer miniature, il s’agit là d’une des plus grandes maquettes en Europe, l’histoire du site a démarré avec monsieur Yves Crué qui exploitait à sa cidrerie dans les anciens fours à chaux, passionné de chemin de fer miniature, il a créée une maquette de 25m² en 1969 pour occuper les visiteurs. C’est en 1986 qu’un fils de la famille, Emmanuel, décide avec son père d’agrandir le site en créant une maquette de 310m², l’aventure dure depuis 50 ans, un site vraiment à découvrir en famille.
Eh ! Cocher, prenez mes malles et direction l’hôtel des voyageurs. Ouf, enfin l’air pure de la campagne, j’ai quittée hier Paris, fait une halte à Caen pour la nuit chez ma cousine Blanche, et ce matin, je reprenais le train à Caen pour arriver à Clécy, quel bonheur et quel gain de temps cette nouvelle ligne de chemin de fer, nous longeons des paysages merveilleux, on se croirait vraiment en Suisse, mais en guise d’émentale, on nous servirait plutôt du camembert ici. Demain, je viendrais canoter sur l’Orne et m’arrêterais boire du vin blanc dans une des guinguettes bordant le fleuve tout en discutant de choses et d’autres avec Emile, mon ami le pêcheur. C’est en partie grâce à cette ligne de chemin de fer que les premiers voyageurs accèdèrent à la Suisse Normande, le tourisme était né.
Les poissons, les nageurs, les bâteaux transforment l’eau, l’eau est douce et nous bouges pour ce qui la touche, le poisson avance comme un doigt dans un gant, le nageur danse lentement, mais l’eau douce bouge pour ce qui la touche, pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau qu’elle porte et qu’elle emporte.
Aller on y va, casque, baudrier et c’est parti. On écoute les recommandations car elles sont importantes, on est quand même sur un sport de haute montagne s’il vous plaît. Et oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, nous sommes sur une via ferrata, littéralement voie ferrée, pas de trains mais des cheminements à travers les rochers pour des sensations vertigineuses, digne des plus hauts sommets. Au bout du sentier, continuez par la route des Guinguettes, le long de l’Orne, pour retrouver un sentier qui remonte vers le bourg, attention, c’est partie pour une ascension de quelques minutes, mais pleine de promesses, en reprenant votre souffle, mais oui, vous en aurez peut-être besoin, à mis chemin, une plateforme attends les prochains amateurs de sensations fortes car il s’agit du départ pour la descente en tyrolienne qui chevauche le fleuve et aboutit au pieds des rochers des parcs, poursuivez jusqu’à l’office de tourisme en empruntant le même chemin qu’à l’aller. Nous espérons que vous avez apprécié ce voyage au cœur des différentes époques qui ont fait de notre village, ce qu’il est aujourd’hui. Et vous rappelons que la collection “Et si on parlait de…” compte 7 parcours avec différentes thématiques concernant les villes et villages de Bretteville-sur-Laize, Saint-Rémy sur Orne, Clécy, Thury Harcourt et la Pommeraye avec son site emblématique de Château Ganne.